Il faut donc être vigilant à la transition entre le tarissement et le début de lactation pour limiter les pertes d’état à cause de déficit énergétique. Le coussinet plantaire doit être suffisamment épais pour bien absorber les chocs de la marche. Si la vache maigrit trop, le coussinet va « fondre » et des lésions pourront apparaitre plus facilement. Si la vache n’a pas assez d’énergie, de vitamines et d’oligo-éléments, c’est aussi son immunité qui va en pâtir. Elle ne sera donc plus à même de bien se défendre contre une maladie infectieuse (dont celles podales). Attention également aux rations trop acidogènes : trop riches en énergie (passée la 7eme semaine de lactation), mal équilibrées en azote ou avec un défaut de fibres, qui favoriseraient la fourbure. La vigilance s’applique à toutes les phases de changement de ration, toujours sources de stress pour les animaux.
Par ailleurs, les rations trop acidogènes, trop riches en énergie (passée la 7e semaine de lactation), mal équilibrées en azote ou avec un défaut de fibres, favoriseraient la fourbure. Elles donnent des déjections plus liquides ou collantes qui vont souiller les animaux, leur environnement et donc leurs pieds.
S’ils ne pèsent pas lourds dans la ration, les oligo-éléments et les vitamines sont essentiels pour l’immunité, la santé de la peau et des onglons par la qualité de la kératine. En cas de problèmes importants de boiteries, on peut envisager une supplémentation, en zinc, sélénium, biotine et vitamine E. Attention toutefois, tout est question d’équilibre et de timing. Il vaut mieux supplémenter ponctuellement un animal (en fin de gestation ou en pic de lactation) avec un complément alimentaire complet que charger la ration de tout le troupeau avec seulement un élément sur toute la durée de la lactation.
L’eau doit être apportée en quantité suffisante et être de bonne qualité (physico-chimique et bactériologique). La mise en place d’un traitement de potabilisation est importante pour la santé globale du troupeau. Il faut veiller à ce que le traitement de l’eau soit efficace jusqu’au dernier abreuvoir sans impacter le goût de l’eau ou irriter l’œsophage des vaches. La localisation d’abreuvoirs dans les zones de circulation étroites proches de la sortie de salle de traite ou dans des culs de sac, ou un nombre insuffisant augmente le temps passé debout et crée des zones de bousculades, propices aux lésions des pieds. Les fuites deviennent des zones humides propices à l’apparition de lésions podales infectieuses. Par ailleurs, les abreuvoirs doivent être propres et régulièrement vidangés pour éviter le développement de micro-organisme.
Pour qu’elles démarrent au mieux leur première lactation, les génisses ont besoin d’une préparation au vêlage particulièrement soignée en termes de transition alimentaire et d’apports en oligo-éléments. Il faut également bien gérer la transition vers le bâtiment des laitières : ration, microbisme, sol différent sont autant de stress qui peuvent mettre à mal la santé de leurs pattes. Une génisse qui démarre bien sa lactation a plus de chance de bien vieillir. Et plus largement, tout l’élevage de la génisse est à soigner, c’est le futur de l’exploitation qui repose sur elle.
Équilibrer la ration est un levier important pour lutter contre les boiteries. Néanmoins, les actions pour les contrer doivent être multifactorielles. Une attention particulière doit également être apportée l'hygiène des bâtiments, ainsi que bien évidemment, au parage.
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